Tout est réseau
Retour en images et en vidéo sur ma visite de l’exposition « Réseau-Mondes ». Présentée par le Centre Pompidou à Paris du 23 février au 25 avril 2022, cette belle exposition convoquait une soixantaine d’artistes, architectes et designers. Chaque invité interroge la notion de réseau, au sens le plus large qu’il soit : réseau d’information et réseau de communication bien sûr, mais aussi réseau de neurones, réseau de pouvoir, réseau biologique, réseau du vivant, réseau de fibres textiles. C’est une des grandes forces de cette exposition que de placer cette notion de réseau, prise en otage par les réseaux sociaux numériques, dans une perspective temporelle et interdisciplinaire. Cet article s’attarde sur une sélection d’œuvres de l’exposition qui m’ont le plus interpellées, en toute subjectivité.
Internet Cables,
Par Alice Anderson
Cette installation spectaculaire est constituée de sept câbles de 25 mètres de long, qui renferment chacun des centaines de câblages de connexion Internet, eux-mêmes gainés de fil de cuivre, matériau conducteur roi de la révolution numérique. Une belle manière d’incarner physiquement cet univers qui se rêve immatériel.
Wifi tapestry,
Par Richard Vijgen
Composée de fils qui changent de couleur en fonction d’un signal électrique, cette tapisserie change d’aspect en fonction des signaux numériques émis par les appareils électroniques environnants grâce à une batterie de capteurs.
Anthologies des regards
Par Julien Previeux
Cette installation emprunte son dispositif aux techniques d’analyse comportementale les plus modernes, capable d’enregistrer les chemins visuels de l’œil sur une publicité, un packaging ou un écran à des fins d’optimisation du processus marketing. Ici un fil de laine reproduit physiquement les mouvements de l’œil du « cobaye », un certain Brian Price visionnant le film Patterns of Life, donnant ainsi naissance à une nouvelle œuvre en miroir du film visionné.
Flylight
Par le duo Drift, Lonneke Gorijln et Ralph Nauta
Chaque tube de verre est équipé d’une LED qui s’illumine en fonction de stimulis externes enregistrés par une batterie de capteurs, et interragit avec les autres tubes grâce un algorithme ad-hoc. Une belle métaphore du fonctionnement d’un réseau naturel comme le mouvement d’une nuée d’oiseaux en vol, d’un banc de poissons ou d’un essaim d’abeille.
EcoLogicsstudio
par Claudio Pasquero et Marco Poletto
Une tentative bluffante d’intégrer les processus naturels aux environnements construits.
Le Gan-Physarum cherche à hybrider le développement tentaculaire du réseau urbain de nos mégalopoles avec le comportement du Physarum polycephalum, un organisme unicellulaire dotés de capacités d’apprentissage et d’échanges d’informations.
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